La classe autonome à la Mairie de Paris

J’ai eu le grand honneur ce 19 mai dernier d’être conviée à participer à un événement phare de l’économie sociale et solidaire organisé par Impact2 à la Mairie de Paris lors d’une table ronde évoquant les métiers du futur et comment s’y former.

J’ai eu la chance de rencontrer le chef étoilé Thierry Marx pour discuter des pédagogies mettant en avant “le faire pour apprendre” comme la classe autonome, mais également de ma vision de l’école du futur et des idées pour l’avenir. Dans un monde où les nouveaux métiers fleurissent tous les jours, comment préparer nos enfants pour les jobs de demain, les métiers de 2030, de 2040.

Nous ne savons pas quels seront les métiers de demain. La question m’a été posée. 85% des métiers de 2030 n’existent pas encore aujourd’hui alors comment former nos enfants à des métiers que nous ne connaissons pas.

Plusieurs pistes :

  • Développer l’adaptabilité des enfants en leur apprenant à travailler aussi bien dans un cadre que hors cadre, en développant la créativité et l’imagination. Et si nous commencions toutes les journées à l’école par un cours d’art (danse, théâtre, musique, peinture, chant …) ? Après tout qui a décrété que les mathématiques et l’histoire étaient plus importants que le théâtre ou le chant ?
  • Apprendre à travailler en équipe, par la collaboration en mettant en place des pédagogies par le projet.
  • La communication est une donnée de plus en plus importante dans nos sociétés. Et si nous mettions en place des cours de communication à l’école, des cours d’éloquence et d’art oratoire plutôt que d’apprendre des règles de grammaire complexes et assez peu utiles. Et si on apprenait à un élève l’éristique, comment détecter les arguments utilisés et comment les retourner, comment débattre. Il faut donner à tout le monde le chance d’avoir les mots.
  • Remettre la méthode et la pédagogie au cœur du métier d’enseignant, trouver ce qui est efficace dans l’apprentissage de nos jeunes et leur permettre de s’épanouir à l’école et d’y trouver un sens.

Une choses est sure. L’école aujourd’hui subit une crise (démissions, chute du nombre de candidats aux concours, créations en nombre d’écoles alternatives) et si elle ne se renouvelle pas très vite elle risque de voir s’aggraver encore plus les inégalités entre les élèves.